Les crises de colères font partie intégrante du développement de l'enfant autour des 2 ans. Il devient autonome, s'affirme et dit "NON". Si certaines crises durent quelques minutes d'autres peuvent s'éterniser. Certains enfants auront tendance à faire plus de crises que d'autres. La gestion des émotions est alors plus longue à être mise en place.
Pendant la crise, il peut pleurer, hurler, taper, se rouler par terre, mordre, insulter...
Pourtant, certains enfants, dès la petite enfance ne gèrent pas la frustration de la même façon. L'opposition est très importante déjà tout petit : "l'enfant provoque, transgresse, et ne gère pas ses émotions".
Cette opposition intense et persistante peut être un véritable trouble : c'est le Trouble Oppositionnel avec Provocation (TOP)
L'enfant souffrant d'un TOP n'a pas reçu une mauvaise éducation ! Mais c'est un vrai défi pour les parents de devoir accompagner cet enfant et de devoir gérer les différentes grandes crises.
Il existe des origines génétiques et biologiques à ce trouble.
Bien souvent, d'autres troubles accompagnent le TOP, tels que le Trouble du Spectre Autistique, les troubles anxieux, le TDAH.
Comment repérer le TOP ? Quels sont les critères de diagnostic :
Selon le DSM 5, il faut au moins 4 symptômes sur 8, observés de façon persistante chez les enfants pendant au moins 6 mois et il doit y avoir un retentissement dans la vie de l'enfant et de sa famille :
- L'enfant se met souvent en colère
- il conteste souvent ce que disent les adultes
- il s'oppose souvent activement et refuse de se plier aux demandes ou aux règles formulées par les adultes
- il embête les autres souvent délibérément
- il essaie souvent de faire porter à autrui la responsabilité de ses erreurs
- il est souvent susceptible, ou agacé par les autres
- il est souvent fâché ou plein de ressentiment
- il se montre souvent méchant ou vindicatif
L'engrenage de l'opposition
Le diagramme suivant est proposé par le Docteur Russel Barkley, il permet d'illustrer comment, devant un refus de l'enfant, une opposition, le parent explique, justifie et s'énerve... et tout cela va alimenter le circuit de l'opposition.
Plus le parent répète, argumente et plus l'enfant peut refuser. Face à cette opposition, le parent se fâche, monte le ton, et si l'enfant n'écoute toujours pas, il peut menacer et punir.
Pour résumer : les enfants qui souffrent d'un TOP n'obéissent pas sauf lorsqu'ils y retrouvent un quelconque intérêt pour eux.
Mauvaise gestion des émotions
Les émotions sont très souvent mal régulées chez ces enfants-là, on parle alors de dysrégulation émotionnelle.
Lorsqu'une émotion nous anime, des effets physiologiques peuvent apparaître (sueur, respiration plus rapide, pression sanguine qui augmente). Chez un enfant souffrant de TOP, les effets vont apparaître très vite et vont durer plus longtemps que chez les autres enfants de son âge.
Les conséquences peuvent être douloureuses pour les familles, les parents se sentent démunis, désarmés et impuissants.
Dans ce cadre là, des stratégies parentales sont absolument indispensables à mettre en place. Suivre une TCC (thérapie Comportementale et Cognitive) ou le programme PEHP du Dr Barkley sont fortement recommandées pour apaiser, améliorer le quotidien de sa vie de famille.
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Aurélie Hauvel (vendredi, 03 mars 2023 16:01)
Bonjour. Mon fils de 13 ans est TDAH et TOP ( 13 ans). Sėparé du papa depuis 3 ans, la vie n'est pas facile tous les jours. En tant que parents, on se sent tellement dėmuni face à se trouble.