Comment gérer le quotidien avec un enfant "difficile" ? Un enfant qui souffre d'un trouble du comportement, qui résiste, s'oppose, ne supporte pas la frustration, menace, devient violent verbalement ou physiquement ...
Quel est le problème ? Comment réagir ?
D'où peuvent venir les difficultés ?
Plusieurs troubles neurologiques ou neuro-psychologiques peuvent être à l'origine des comportements difficiles de votre enfant. En voici quelques uns :
- Le TDA/H ou le déficit de l'attention : L'enfant n'arrive pas à soutenir son attention, il semble souvent "ne pas écouter" et il ne se conforme pas ou peu aux consignes. Il peut aussi montrer de l'hyperactivité avec de l'agitation motrice : il court et saute de partout. C'est un trouble neurobiologique et pas un défaut d'éducation.
- Le TOP : Trouble de l'oppositionnel avec Provocation : L'humeur de l'enfant est souvent colérique, ils sont facilement irritables, susceptibles, fâchés et plein de ressentiment. Il a tendance à tester constamment les limites en devenant parfois opposant et violent.
- Problème d'immaturité neurologique important sans déficience intellectuelle : Les comportements normalement acquis à son âge ne le sont pas. Son âge comportemental ne correspond pas à son âge réel.
- Les troubles des apprentissages (Dyslexie, dysgraphie, dysphasique) : l'enfant qui n'arrive pas à communiquer normalement peut présenter des problèmes de comportement. Sa difficulté à s'adapter à des situations nouvelles, à se faire comprendre... peut l'entraîner à avoir recours à de mauvaises interprétations dans les interactions avec ses pairs.
- Le Trouble du Spectre de l'Autisme : entraîne une perturbation des relations sociales. et des anomalies qualitatives de la communication non verbale. Certains schémas de pensée peuvent être associés à situations déplaisantes ou anxiogènes.
- Le syndrome Gilles de la Tourette : c'est un désordre du mouvement caractérisé par des tics moteurs et sonores qui se développent pendant l'enfance mais qui perdurent toute la vie.
- La pathologie des limites : diagnostiquée par la classification internationale des maladies (CIM 10 : F91.9) qui va être décrite par des troubles des conduites, des défauts du contrôle, le déni des règles sociales, la répétition des échecs, le défaut d'influence des sanctions, un manque de maturité affective, une altération du sentiment de soi, une pauvreté de la vie intérieure.
- Les pathologies de traumatismes relationnels précoces : L'enfant a subit des violences physiques ou sexuelles, une exposition à la violence conjugale, de la négligence ... On observe chez lui, des troubles somatiques et psychosomatiques, des réactions d'évitement, des troubles graves de la capacité de relation.
Pourquoi est-il en colère ?
Que se passe-t-il dans le cerveau d'un enfant enfermé dans la colère ?
Même les personnes les plus douces et gentilles peuvent se mettre en colère, nous avons tous un circuit de la colère dans notre cerveau limbique. Le cerveau humain comprend deux parties : le haut et le bas. Nous partageons le cerveau du bas avec d'autres mammifères et c'est là que se situe le circuit de la colère. Une petite glande nommée amygdale nous alerte dans les situations menaçantes. Elle met notre corps en alerte rouge comme s'il devait se préparer à une lutte. L'enfant ne peut plus réfléchir avec son cerveau supérieur. Aucun système de régulation ne se met en place.
Comprendre la colère plutôt que de punir permet un jour de passer de la rage à la capacité de réfléchir.
Écrire commentaire