La colère est une émotion naturelle et nécessaire qu'il est important de ressentir de temps en temps. C'est un signal d'alarme indispensable qui nous aide à réagir quand quelque chose ne va pas.
Apprendre à son enfant à tempérer cette drôle d'émotion qui le submerge, savoir rester calme et gérer les situations de crise avec doigté... voilà la mission des parents ! C'est aussi l'occasion de faire appel à de nombreux autres talents : la patience, la fermeté, l'empathie, l'humour... une réserve de forces qui au coeur de la bataille vont vous aider à faire tomber en douceur la tension ambiante.
1. Les colères : comment ça marche ?
Les colères s'accompagnent d'un florilège d'émotions et de changements physiologiques et biologiques :
- le taux d'adrénaline augmente
- le coeur bat plus vite
- le rythme de la respiration s'accélère
- une sensation de chaleur envahit tout le corps
- gorge serrée
- visage rouge
- larmes
- poings noués...
Ces modifications organiques perturbent l'enfant qui n'arrive plus à communiquer que par les pleurs et les cris.
Les émotions courantes sont la rage provoquée par l'impuissance à résoudre un problème, la rancune qui se manifeste par de la bouderie, la révolte ou le sentiment d'injustice qui vont s'ajouter à la frustration. Elle peut masquer d'autres émotions comme la tristesse de ne pas se sentir compris, la honte de ne pas arriver à faire les choses correctement, la peur de décevoir ou de ne pas réussir...
2. Ecouter les colères de son enfant
Oui tu as le droit d'être en colère !
Lorsque le parent se met à l'écoute des émotions de son enfant, ce dernier se sent en sécurité et parvient plus facilement à ce calmer. Ce qui donnera une vraie sensation de force, un atout bien utile pour régler d'autres frustrations.
Entre 1 et 3 ans, l'enfant n'as pas la possibilité de contrôler ses comportements et beaucoup de difficultés à les réguler.
Le parents pourra atténuer les mouvements de colère en expliquant : "Tu es en colère, mais taper fait mal. Je ne veux pas que tu tapes ton frère".
De façon calme, le parent explique que cela fait mal d'être poussé, tapé, griffé et que les mains ne servent pas à donner des coups.
3. Grrr... comment réagir ?
- Les colères de frustration : Apprenez à repérer les signes avant coureurs d'une colère et aux premiers signes de tension, distrayez votre enfant par un petit jeu, un trait d'humour... Ne le laissez pas taper sur les objets : intervenez en lui proposant des choix des solutions pour s'exprimer autrement : boire un verre d'eau fraiche, malaxer de la pâte à modeler, courir très vite dans le jardin, sauter à la corde dans le couloir...
- Les colères de fatigue : l'accumulation des tensions en fin de journée peuvent déclencher ces colères de détresse. Les sanglots qui peuvent aussi se poursuivre en crises de spasmes, peuvent être déclenchés par une peur ou une contrariété. Voici 4 petits gestes qui peuvent apaiser les spasmes du sanglots : le prendre dans vos bras, souffler doucement sur son visage, vaporiser un petit nuage d'eau minérale sur ses mains ou sa tête, lui faire prendre un grand bol d'air frais.
- Les colères d'opposition : non, non, non c'est non ! Vous pouvez chercher une autre solution pour permettre à votre enfant de mieux gérer son impatience. Votre petite dernière hurle parce que les pâtes sont trop chaudes ? Intervenez sans faire un long discours, juste en disant avec conviction : "STOP". Puis demandez au reste de la famille s'il n'y a pas autre chose à faire que de hurler pour avoir des pâtes parfaites ? Chacun aura son idée sur la question : souffler dessus, grignoter un bout de pain en attendant, les couper en deux...
- Les colères agressives : Refusez les étiquettes : "C'est un enfant colérique", "Arthur est colérique", "Margaux dit toujours des gros mots"... mais n'ayez pas pour autant d'indulgence pour les enfants qui frappent ou insultent. A un âge où l'on ne sait pas encore accepter les frustrations (3 à 7 ans), l'aide des adultes est nécessaire. Intervenez lors des colères ou insultes en public : "Les démonstrations de ce genre, ça ne marche pas avec moi", "Tant que tu n'arrives pas à te contrôler je te tiens la main", "Je ne discute pas, je ne cède pas"...
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