Il n’est jamais facile d’aborder ce sujet avec son enfant, et pourtant la sexualité fait partie des nombreuses questions que se posent les plus petits. Il est important de parler d’amour et de sexualité avec ses enfants sans attendre l’adolescence. Lorsque vous abordez ces sujets depuis leur plus jeune âge votre enfant va vous identifier comme un interlocuteur capable d’apporter des réponses à ses préoccupations.
A l’âge de la puberté, les adolescents sont à la fois fragiles et secrets. Ils se posent de nombreuses questions sur les transformations de leur corps, les pulsions qui émergent… Et pourtant, si vous avez abordé depuis son plus jeune âge toutes ses questions, à l’adolescence, il sait normalement comment fonctionnent ses organes génitaux, comment fait-on des bébés, quelles sont les maladies sexuellement transmissibles ou les moyens de contraception…
Comment aborder la sexualité avec son enfant dès le plus jeune âge ?
Dans de nombreuses scènes de la vie quotidienne vous pouvez échanger avec votre enfant au sujet de la sexualité : lorsque vous changez la couche du petit frère, au moment de la douche, quand votre enfant s’habille, ou lorsque vous embrassez votre conjoint. Le tout petit pose naturellement toutes les questions afin de mieux comprendre le monde qui l’entoure. Il n’a pas de tabou avec cela.
1. Donnez les mots justes aux jeunes enfants : lorsqu’il découvre les parties de son corps, n’hésitez pas à nommer aussi les parties intimes sans insister davantage que sur le cou, le nez ou le menton.
2. Donnez-lui l’information adaptée à son âge : Lorsque votre enfant vous pose une question sur la sexualité, tenez-vous en à sa préoccupation et évitez de donner plus de précision qu’il n’est prêt à entendre. Soyez à l’écoute de ses paroles, ses questions, demandez-lui son avis et ce qu’il sait déjà sur le sujet. Vous écouterez les mots qu’il utilise et vous répondrez avec des phrases courtes et simples.
3. Aidez vous de livres : si vous ne savez pas comment aborder la question, lisez des histoires adaptées à l’âge de votre enfant.
4. Face à une question embarrassante : vous pouvez toujours expliquer à votre enfant que vous allez y réfléchir et aborder le sujet plus tard avec lui.
5. Insistez sur la tendresse, les câlins et l’amour : Parlez lui de l’amour que vous portez à son papa ou à sa maman.
6. Préservez son intimité : expliquez à votre enfant que son corps lui appartient, que personne ne doit toucher ses parties intimes… sachez que la plupart des abus sexuels sont commis par des personnes que l’enfant connaît. Il est de la responsabilité des parents de protéger l’enfant et d’aborder ces questions avec des paroles simples sans dramatiser.
7. Parlez de la pornographie avec son pré-adolescent : De nos jours, vous n’êtes plus à l’abri que votre enfant découvre accidentellement un site pornographique. Expliquez que l’amour et la sexualité ne consistent pas à se comporter comme dans ces films, que la sexualité ne se conçoit pas de façon instrumentale ou seule la performance compte. Insistez sur l’aspect relationnel, le respect de l’autre, les sentiments amoureux, la non soumission de la part d’un partenaire, et enfin sur l’absence de violence associée aux rapports sexuels.
8. Les inciter à préserver leur intimité sur les réseaux sociaux : Mettez les en garde sur les images dénudées envoyées à leur amoureux qui se retrouvent sur les réseaux sociaux ou les conversations de groupe lorsque la relation s’arrête… Ces images ne disparaissent pas et elles peuvent être utilisées dans un but malveillant.
Bien souvent, un enfant informé retarde sa première expérience sexuelle, se protège davantage lors des rapports, et est moins enclins à consulter des sites pornographiques.
Petit pense bête pour aborder ses questions avec son adolescent
- Orientez vos conseils vers la prévention (contraception, SIDA, MST, IST)
- N’oubliez pas la responsabilisation : respect de son corps, droit de dire non, respect du corps de l’autre…
- Restez ouvert au dialogue et dites à votre adolescent qu’il peut vous en parler librement sans crainte d’être jugé.
- Indiquez lui qu’il peut trouver des informations auprès de son médecin, d’un gynécologue, des bureaux d’informations jeunesses, du planning familial…
- N’ayez pas de gestes intrusifs comme de glisser des préservatifs dans le sac de votre enfant s’il n’en est pas là. Restez ouvert au dialogue et aux échanges.
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