Vous souhaitez profiter des semaines de vacances pour lancer l’opération « sans couche » mais au bout d’un petit moment en culotte votre enfant inonde le tapis et fond en larmes… Que faire ?
1. Quand commencer la propreté ?
L’âge de la propreté est variable d’un enfant à l’autre : entre 2 et 4 ans, la plupart des enfants deviennent propres la journée puis la nuit.
Voici quand même quelques points de repère pour commencer :
Entre 15 et 24 mois : « les pauses pipi » s’espacent et se régularisent
Vers 24 mois : « L’enfant peut indiquer à ses parents que sa culotte est mouillée »
Vers 36 mois : « L’enfant devient propre dans la journée puis pendant la sieste »
Vers 4 ans : « L’enfant est propre la journée et il commence à ne plus porter de couche la nuit ».
2. Quels sont les signes montrant que l’enfant est prêt ?
- Il sait marcher depuis un moment, sait s’asseoir et se relever tout seul d’une petite chaise
- Il sait monter et descendre un escalier debout
- Il sait baisser et remonter son pantalon ou sa culotte seul
- Il sait dire (ou montrer s’il ne parle pas encore) quand sa couche est sale
- Il est gêné lorsque sa couche est sale
- Sa couche est sèche après la sieste ou deux heures d’affilée dans la journée
- Il montre de l’intérêt pour les toilettes, il vous suit lorsque vous y allez et veut rester avec vous
3. Et vous parents… Etes-vous prêts ?
Le parent doit aussi être disponible afin de penser aux nombreux passages aux toilettes, en forme pour prévoir différents lavages de
vêtements … Evitez les périodes où vous êtes fatigués. Commencer pendant les vacances peut aussi être une bonne idée pour vous.
Mettez-vous d’accord au sein du couple, prévenez aussi la crèche, l’assistante maternelle, les grands-parents… Vous devez tous avoir le même discours !
L’enfant ne comprendrait pas pourquoi à certains moments il doit porter des couches et à d’autres les enlever. Cela peut même l’empêcher de mieux contrôler ses sphincters.
4. Quels sont les conseils pour l’accompagner vers la propreté ?
- Achetez un pot ou un rehausseur
- Placez le pot dans les toilettes (pas au milieu du salon) et laissez l’accès libre
- Expliquez-lui à quoi il sert, vous pouvez lui lire quelques petits livres
- Habillez le de vêtements faciles à retirer
- Prévoyez « les rendez-vous du pipi » Encouragez-le à aller sur le pot régulièrement (mettez-vous un rappel, et pensez y aussi après chaque repas)
- Vous pouvez rester près de lui pour le rassurer, ou le laisser seul s’il n’aime pas qu’on le regarde
- S’il a réussit à faire dans le pot, félicitez-le sans exagérer, ne faîtes pas trop d’éloges, mais valoriserez aussi ses efforts (il reste assis tranquillement sur le pot) ou ses succès.
- Les débuts sans couche sont toujours chaotiques, mais qu’importe les fuites, il est important de ne pas mettre l’enfant en situation de stresse ou d’échec. Le parent doit rester patient et bienveillant : « C’est normal de ne pas savoir faire tout de suite » « Tu ne t’es pas rendu compte car tu jouais bien »… Dédramatiser les accidents et prévoyez toujours un rouleau d’essuie-tout pour essuyer d’éventuelles petites flaques.
4. Comment l’aider à comprendre ce qui se passe en lui ?
Utilisez des phrases simples pour lui expliquer : « Quand tu te dandines, tu as envie d’aller aux toilettes », « Tu feras pipi quand tu le décideras », « Lorsque tu as envie de faire pipi, arrête de jouer et cours aux toilettes », « Tu es allé sur le pot tout seul, tu deviens autonome », « Tu as essayé de faire pipi, cela n’a pas fonctionné, ce n’est pas grave, tu peux essayé de nouveau un peu plus tard », «Ton slip est mouillé, nous allons en choisir un tout propre pour le changer »…
5. Il refuse le pot… que faire ?
S’il refuse de s’asseoir sur le pot ou les toilettes, inutile de le gronder. Il ne voit pas encore l’intérêt du pot et il n’est peut-être pas prêt. Les conflits peuvent empirer la situation.
Tentez le jeu : imaginez le camion de pompier qui file à toute allure jusqu’au toilette, ou le pirate qui crie à l’abordage en atteignant le pot ! Pour qu’il aime cette pause pipi demandez-lui de chanter avec vous sa chanson préférée ou d’écouter de belles histoires
Imaginez un petit coin tranquille et accueillant
En mettant un tapis antidérapant facilement lavable
En prévoyant quelques petits livres juste pour le petit coin ou un petit poste de musique
S’il refuse catégoriquement de s’asseoir sur le pot, n’insistez pas. Rangez-le et ressortez-le quelques semaines plus tard. Proposez lui de faire d’autres activités « comme les grands » et encouragez le à faire tout seul du toboggan, du tricycle, à manger tout seul…
N'oubliez pas :
Les débuts de l’apprentissage de la propreté sont pour l’enfant :
ü Une source de fierté
ü Un signe qu’il progresse et qu’il grandit
ü Une occasion pour l’enfant d’exprimer ses besoins et son autonomie
Pour vous, quelles astuces et méthodes ont aidé votre enfant à devenir propre ?
N'hésitez pas à me laisser votre commentaire.
Écrire commentaire