Quand l'heure du coucher devient interminable
L’heure du coucher est synonyme de stress pour certains parents. Les demandes et les négociations semblent sans fin : encore une histoire, un petit verre d’eau, un autre pipi, un énième baiser, etc. Le parent finit par s’exaspérer et perdre patience; l’enfant, lui, à pleurer.
Quelle réaction adopter? Un rituel clair de préparation au sommeil sera votre premier allié. Votre enfant a besoin de passer du temps de qualité avec chacun de ses parents.
La routine du coucher
Instaurer une telle routine marquera clairement la transition entre le jour et la nuit et sécurisera l’enfant. Plus elle prend place tôt dans la vie de l’enfant, mieux il s’y adaptera.
On peut commencer dès l’âge d’un an, même si c’est entre 2 et 4 ans que le rituel prend toute son importance. Celui-ci servira à réduire la stimulation et à privilégier plutôt la détente. Ce réflexe conditionné par la répétition de mêmes gestes et activités favorisera l’endormissement.
Préparez l'environnement...
Il convient alors d’éviter toute activité qui surexcite l’enfant (bataille, chatouillis, etc.) puisqu’au lieu d’épuiser, ces jeux stimulent.
La lecture, la discussion, les chansons sont donc des choix judicieux. Bon nombre de parents installent un coin lecture dans la chambre de l’enfant, ce qui aide ce dernier d’associer cette pièce à la tranquillité et, par conséquent, au sommeil.
Et comme les mots doux apaisent, que les derniers mots qu’un parent prononce soient des mots d’amour ne peut qu’amener l’enfant à faire de beaux rêves.
Les négociations qui tournent en exaspération et en pleurs ne terminent pas une journée sur une note positive! La meilleure routine du coucher est celle qui permet de se coucher le cœur léger.
Pour faire du rituel du coucher un moment agréable pour tout le monde, il convient de tenir compte des éléments suivants : la routine du coucher étant primordiale, il est important de ne pas la bâcler.
15 à 20 minutes sont nécessaires afin d’éviter que l’enfant, conscient de l’empressement de ses parents, résiste tout de même à se mettre au lit.
Un horaire stable est essentiel. Plus les heures du souper, jeux, bain, rituel, dodo seront les mêmes d’un jour à l’autre, plus l’enfant aura de la facilité à anticiper la suite de façon positive.
Le rituel doit avoir un commencement… et une fin ! Une demi-heure peuvent suffire à trouver le calme nécessaire à l’endormissement.
Tout enfant imaginatif ne se conformera pas d’emblée à cette nouvelle routine. Il est fort probable qu’il testera votre autorité, qu’il tentera d’étirer le moment encore. Soyez clair et cohérent, et de préférence avant qu'il ne tente une dernière négociation. C’est la dernière histoire… On chante une dernière chanson et, après, on se dit bonne nuit. On le borde, l’embarrasse, lui souhaite bonne nuit, éteint la lumière et sort.
Parlez-lui de vos attentes quant à son sommeil
En préparant l’enfant plusieurs heures, voire plusieurs jours à l’avance, vous l’aidez à se projeter dans la situation à venir. Il saura ce qui va se passer et ce qui est attendu de lui. Il aura le temps de se préparer mentalement.
Utilisez la discussion préparatoire lors d’un moment calme avec votre enfant.
Annoncez lui en une phrase ce que vous attendez de lui clairement et à partir de quand cela va débuter. En une minute, vous lui poserez les questions : qui, quoi, quand, comment, où… auxquels il va répondre. Poser des questions est plus efficace que de répéter les consignes ; lorsque l’enfant vous répond il réfléchit et intériorise ce qu’on attend de lui.
Un enfant qui dort mal rend la vie difficile à ses parents. Vous avez besoin vous aussi d’un bon sommeil pour être en forme, car vos piles seront vite à plat si les problèmes de sommeil de votre enfant perdurent. Gardez en tête que la grande majorité de ces problèmes peut être résolue rapidement si on intervient correctement. Votre motivation et votre constance garantiront le succès des interventions et d’une vie familiale paisible. Ainsi, ce sera bientôt qu’un vague souvenir d’un épisode difficile.
"J'avais des soucis pour coucher mes filles, surtout la plus grande (3 ans et demi), elle se relevait sans cesse sous divers prétextes. Nous avons décidé de passer plus de temps avec elle chaque soir, de jouer, puis de lui faire un câlin qui recharge les batteries. A la fin du câlin, je lui demande si elle est prête à passer une bonne nuit, elle me dit OK et je peux quitter la chambre sans qu'elle me rappelle". Maman d'Agathe et de Jeanne.
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